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| Correspondances de Ouch Ouille Aïe Ahhhhh | |
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Larak Rofte .
Nombre de messages : 494 Age : 50 Localisation : Juvan Shamanide : Ceonynn (S210) Tumu'raus : Tebur (T93) Points : 41
| Sujet: Correspondances de Ouch Ouille Aïe Ahhhhh Ven 19 Sep 2008 - 12:34 | |
| Chers amis,
Voilà bientôt deux semaines que je suis arrivée en Juvan, avec Ceonynn et Tébur, afin de participer à la campagne scientifique qui mobilise le village de Keirhenn. En tant que disciple de Berpinarvot, je ne pouvais pas manquer ça! J'avais initialement prévu de faire équipe avec Bracqmarr, Shona la Louve et Naïran l'alchimiste ainsi que leurs compagnons, finalement Bracqmarr est aller renforcer une autre équipe.
Le démarrage officiel de la campagne de découverte et d'inventaire scientifique a été lancé voilà 4 jours. Après avoir repris nos esprits suite au léger dysfonctionnement du transpétrificateur holomorphique de Naïran, nous nous sommes mis en route.
De prime abord, la progression n'est pas facile. Nous affrontons des températures extrèmes, même les fourrures d'Arraxas des neiges avec lesquelles nous nous sommes équipés ne suffisent pas à nous réchauffer complètement. Je commence à comprendre ce que subissent mes ennemis quand je les harcèle avec des "Gromiko", ici on vit du "Gromiko permanent"! De mon coté, j'ai échangé mon fidèle destrier, Saturnin II, contre une monture plus appropriée pour la région: une girafe blanche des neiges, un animal surprenant mais parfaitement adapté. Je dois juste surveiller Tébur qui la regarde parfois d'un air bizarre, quand elle fait ces yeux là à une créature, c'est en général qu'elle se demande quel goût ça a.
En terme d'environnement, la région est vraiment sauvage, les quelques aventuriers humains qui l'ont déjà un peu découverte ne l'ont pas souillée. La nature a pris ses pleins droits ici, et les créatures environnantes sont particulièrement agressive. En 4 jours, nous avons déjà été attaqués par un Isgal, un Jydgard, une sombre syllune, une chef brigand et une dihydre, et c'est pas fini, je vois entre les sapins des yeux rougeoyants nous observer avec envie. Le soir, lorsque nous veillons, j'entends des grognements près du camp ainsi et des hurlements dans le lointain qui se joignent au froid permanent pour nous glacer les os...
Concernant mes compagnons de route, je les découvre doucement. Bien qu'assez peu bavards, ils sont toujours d'humeur égale et c'est un plaisir de voyager avec eux. Shona tout d'abord, est une redoutable guerrière, je n'aimerais pas compter parmi ses ennemis. Redoutable au combat, quand elle dégaine ses armes, elle devient la mort personnifiée, même ma chère Tébur ne ferait absolument pas le poids face à elle. D'ailleurs Tébur semble lui vouer un grand respect, voire de l'admiration, et elle est parfaitement attentive aux gestes de Shona lorsqu'elle s'entraine le soir avec Rashnak et Bamli, les autres Tumus. Je la soupçonne même de continuer à répéter les enchainements qu'elle a vu pendant son tour de garde, afin de rattraper son "retard", j'ai vu au petit matin des empreintes de pas de Tébur montrant des mouvements plutôt compliqués pour un Tumu...
Naïran quand a lui, sous ses dehors de vieillard sénile, est un grand magicien dont je n'ai jamais vu l'équivalent en terme de puissance et de polyvalence. J'ai l'impression qu'il n'est rien en ce monde qu'il ne puisse réaliser par sa magie, j'ai certainement beaucoup de choses à apprendre d'un homme comme lui. Sa connaissance est encyclopédique, son expérience est phénoménale, quant à son esprit... je crois que ceux qui le traitent de sénile ne jouent simplement pas dans les mêmes sphères! En plus, il a un sens de l'humour très développé bien qu'assez personnel, ce qui ne gâche rien.
Sinon Ceonynn ronchonne pas mal ces derniers temps, il faud dire qu'avoir en permanence de la neige jusqu'aux oreilles ne doit pas être très agréables. Mais elle discute beaucoup avec Kaonnor et Nydaerid, les deux autres shamanides qui nous accompagnent. Ils sont tous impatients de découvrir les première plantes locales, pour l'instant nous n'avons rien trouvé qui émerge de la neige.
Voilà, notre progression continue, pour l'instant nous sommes en zone "connue", nous espérons gagner les zones vraiment sauvages très bientôt.
Bien à vous,
Larak Röfte, disciple de Berpinarvot. PS. comme dit Quiskoul, le Dieu mineur de la fraicheur, "C'est frais, mais c'est pas grave!" | |
| | | Naïran l'Alchimiste .......
Nombre de messages : 2470 Shamanide : Nydearid (S183) Tumu'raus : Bamli (T278) Points : 824
| Sujet: Re: Correspondances de Ouch Ouille Aïe Ahhhhh Mar 23 Sep 2008 - 18:27 | |
| Chers amis et villageois,
J’ai transmis à un ami de l’école de magie de Nurmissur cette missive avec comme instruction de la porter à la Taverne, de manière à ce que ayez de nos nouvelle dussiez vous, pour une raison ou une autre, y repasser dans les prochaines semaines.
Voici presque dix jours que nous marchons en direction de la zone inexplorée qui nous a été attribuée. Depuis notre départ, la tempête n’a jamais faiblie, et nous avons tous dû nous adapter à cette hostilité de tous les instants. Qu’il est loin où le temps où mademoiselle Larak pouvait encore mettre ses débardeurs affriolant. Maintenant, seule la fourrure est de mise ! Même mon indispensable déambulateur a la sienne maintenant, j’avais l’impression de l’entendre grelotter en permanence, le pauvre …
Je voudrais pouvoir vous dire que le moral est lui au beau fixe, mais malheureusement il n’en est rien du tout. Shona s’est à nouveau plongée dans une de ses périodes de mutisme dont elle seule a le secret, et j’ai peur que le trouble ne s’installe entre elle et Larak, cette dernière faisant tout, sans succès, pour dérider ma petite sauvage. Je sais qu’il n’y a rien de définitif dans l’attitude de Shona, je la connais et je sais ce qu’elle traverse, mais la patience de Larak, malgré son caractère jovial, a certainement une limite, et j’ai peur que ses tentatives pour briser ce mur de silence laissent place à une résignation et une indifférence à l’égard de ma triste Louve.
Larak, en tous cas, garde le sourire, et sa motivation pour mener à bien cette expédition scientifique semble inébranlable. Après des semaines passées avec des rustres tels qu’Arkaël, Saturnin, et même Shona - il faut être honnête -, c’est un délice de passer du temps avec un adepte du savoir de son rang. En plus, nous sommes très complémentaires en ce qui concerne nos magies, ce qui ne gâte rien !
Je ne connais pas encore très bien ses compagnons, je vous en parlerais dans ma prochaine missive. Mais je sens déjà que sa tumu, Tébur, va poser un problème. Une compétition s’est instaurée dès le premier jour, entre Bamli et Rashnak, pour séduire la bellegrosse, et ça n’augure rien de bon. Ils sont jeunes et tumus, soit, mais j’espère que ça ne les poussera pas à faire des bêtises ou à se détourner de leurs devoirs …
A l’inverse Kaonnor, le compagnon shamanide de Shona, est resté très professionnel. On dirait finalement une réplique de Shona, au format shamanide : avare en paroles, et très généreux avec son glaive. Je n’ai jamais vu quelqu’un de sa race combattre avec une telle hargne et une telle précision. Je ne lui ai pas demandé, mais je ne pense pas qu’il ai suivi le même cursus que la majorité de ses semblables. A n’en pas douter il doit exister une filière ‘Guerre-Etude’ dans les grandes universités shamanides …
Quand à Nydearid, mon vieux et fidèle shamanide, il est resté égal à lui même : toujours à se plaindre que le butin est trop lourd, que la neige est trop molle, qu’on y arrivera jamais, ou que la viande n’est pas assez cuite. Comme rat de laboratoire il est parfait, mais on peut se demander l’intérêt de l’amener dans ce genre de mission. Heureusement, pour l’occuper et lui éviter de ressasser sans cesse ces idées noires, j’ai trouvé un remède imparable : je lui ai attaché à la ceinture un morceau de viande que Shona avait découpé du premier Isgal que nous avons rencontré. Depuis, il coure régulièrement en rond autour des sapins avec plusieurs monstres à ses trousses, ce qui a pour avantage de le maintenir en forme - à son age, un peu d’exercice est indispensable – et ce qui nous permet de tendre des embuscades à ses poursuivants aux moments qui nous semblent opportuns, après la sieste par exemple.
Je vous souhaite à tous des nuits pas trop fraîches et des découvertes fabuleuses. J’espère entendre parler de vous bientôt.
Naïran | |
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