Un papillon m'a dit

*Un papillon, non venimeux, non agressif, en fait parfaitement ignoré de nos amis pu entendre la conversation suivante, et s’empressa d’en aller butiner les mots de fleurs en plantes…

Le groupe se trouvait non loin d'un petit petit village, Vrodash après en avoir terminé avec un sliperjel, fit quelques pas vers le nord et tomba dans les pattes d’une dihydre.

Vent-Sauvage en riant lui dit*
- Alors Vrodash, tu es sûr d'avoir le plus gros tomahawk ???

(Middry)
- Tu as raison Poussière, la Dihydre n'a apparemment pas envie de croquer d'aussi petits individus que nous. Hi hihi
Elle vient de se déplacer vers le sud en s'éloignant vers l'est par rapport a nous.
Vrodash, tu ne lui as pas montré ton truc quand même ???

*Merrury intervint en soutenant son frère*
- Vrodash fort, dihydre peur... elle partir loin loin !!

*et Vrodash de renchérir*
- Petite Poussière et Shamanides soeurettes se moquer de Vrodash, hein.
Vrodash tout simplement s'approcher de bestiole à quatre têtes et crier BOUH !! et elle partir en cavalant. MWAH AH AH !
Comme dire jeune frère Merrury, Vrodash avoir fait peur a bestiole-qui-faire-fuir-tout-le-monde. Vrodash inventer nouveau cri qui impressionner Dihydre. Ca vous épater, hein !
Alors qui être chef de meute ici, hein ?
*Le Tumu blanc gonfle le torse et fait jouer ses muscles.*

*Vent Sauvage approche alors de Vrodash et lui tapote doucement le haut du bras...*
- Euh, Vrodash... je ne voudrais pas du tout avoir l'air de te saper le moral ni de te diminuer mais la Dihydre se dirige vers un humain qui est Moyennement plus appétissant que nous, si tu vois ce que je veux dire.
J'ai comme la sensation qu'elle ne t'a même pas remarqué.

*Le peau-rouge se retourne vers les autres compagnons en se mordant l'intérieur de la joue pour éviter de partir dans un fou rire.
Pendant ce temps Poussière était retournée alimenter le feu de camp, quand d’un bond elle se redressa*
- Voilà il m'est venu une idée. Je me disais que ce serait sans doute bien, d'engager des pourparlers avec le village de Dekande, et de devenir amis ou alliés.
Je sais que Galduk est déjà des leurs. Qu'en dis-tu mon Sauvageon ?

(Merru]
- Est-ce que Vrodash et frère Vrodash pouvoir entrer aussi ?... voir si autres tumus bels organes ? Peut-être femelle seule ??..

(Una)
- Merru... merci de rien montrer du tout pour l'instant !! *soupir*

(Galduk)
- Pour ma part je suis "Amis" du village de keirhenn. Je pense que ce serais une bonne idée d'y allez pour vous renseigner. De plus les shamanides et les tumus peuvent aussi être amis du village et il y a beaucoup de tumus femelles et de jeunes et beaux shamanides dans ce village.

*Middry qui connaissait les grandes qualités de son tumu, mais également ses faiblesses chuchota à Galduk*
- Messire Galduk, ne dites pas tout fort qu'il y a beaucoup de tumu femelles là-bas car si Vrodash entend ça...

(Vrodash)
Hein quoi ???
Que dire Galduk Aubert ? Quoi y avoir dans ce village ?

(Merru)
Toi devenir sourd Vrodash... c'est la pluie ??... mouah ha ha ha !!
Auber galduk dire mot femelle. *clin d'oeil*

(Una)
Trop tard Middry, j'ai pas pu faire taire Merru... *lève les yeux au ciel*

(Middry)
Aie, je crains le pire...

Sourd une fois mais pas deux, Vrodash réagit
Femelles ??? Ou ça ? Ou ça ?
Ou être ce village ? Nous partir là-bas maintenant, c'est ça ?

(Poussière)
Ce serait bien que ce soit dit et qu'on fume un calumet.

(Vent-Sauvage)
Officialiser la chose comme disent les visages-pâles... pourquoi pas. Surtout qu'Arkael apprécie de fumer le calumet.

- Alors bien sûr avant que le papillon n’arrive jusqu’ici vous butiner des propos complètement fous, nous venons vous dire que rien n’est vrai de tout ceci…concernant nos tumus (enfin presque...) et serions heureux Vent-Sauvage et moi-même de fumer le calumet en signe d’amitié entre nos deux tribus. Qu'en dites-vous ?

Vent Sauvage se positionna à côté de sa soeur puis il s'assirent tous deux par-terre, devant leurs hôtes.

Le guerrier aux cheveux en crête prit solenellement la parole :

Tout ce que fait le Pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle.

Le cercle est rond et j'ai entend du dire que Thaanis est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi.
Le vent, dans sa plus grande puissance, tourbillonne. Les oiseaux font leur nid en rond, car leur religion est la même que la nôtre.
Le soleil s'élève et redescend dans un cercle.
La lune fait de même, et ils sont ronds l'un et l'autre.
Même les saisons, dans leur changement, forment un grand cercle et reviennent toujours où elles étaient.
La vie d'un homme est un cercle d'enfance à enfance, et ainsi en est-il de toute chose où le Pouvoir se meut.
Aussi les habitations de mon peuple sont rondes comme les nids des oiseaux et toujours disposées en cercle, le cercle de la nation, nid fait de nombreux nids où nous couvons nos enfants selon la volonté du Grand Esprit.

Avant de parler des choses importantes, asseyons-nous en cercle.
L’un de nous remplira son calumet et le tendra à l'autre qui l'allumera.
Puis l'offrira au ciel et à la Terre , ils fumeront ensemble,
Alors, nous seront prêts à parler.

Le peau-rouge sorti une longue pipe de sa gibecière, ainsi qu'un sachet que Arkael reconnu aussitot...

Arkael s'installa à leur coté. Il regarde Vent Sauvage déplier le sachet. Il l'observe et le trouve plus apaisé depuis leur dernière rencontre.

Vent Sauvage prend une profonde inspiration. Serein, il se joue des nuages qu'il fait apparaitre.

A son tour, il prend l'objet. Il le porte à ses lèvres. Il prend son temps, savoure d'avance le plaisir qui s'annonce. Il inspire à son tour ... il apprécit ces instants volés à la chasse, au combat... un instant pour lui et ses amis. Doucement, il donne la longue pipe à Poussière de Rêve.

Personne ne parle encore. Il est trop tôt...

Dékande s'approche du petit groupe. Elle sourit en découvrant ses amis Vent Sauvage et Poussière de rêve. Elle apprécie le discours léger et les références au papillon. La communion avec la nature lui manque. Cotoyer le danger et les créatures les plus cauchemardesques lui font découvrir que la tranquilité de sa famille lui manque... Sans un mot, elle s'approche et s'installe en élargissant le cercle que forme le groupe. Patiente elle attend que le calumet lui soit présenté... Elle aussi aime ses instants arrachés au tumulte de nos vies aventureuses...

Après avoir aspiré une profonde bouffée, Dékande laissa son esprit partir loin d'elle... Cela lui procura un plaisir étrange comme si elle pouvait voyager en s'affranchissant des contraintes de son corps... Elle vit Galduk s'installer près d'elle... Elle lui sourit et lui tendit le calumet à son tour...

Elle essaya de se souvenir de la conversation et de ce qui avait amené ses amis...

Arkael sourit à ses amis. Ce moment volé le rempli d'aise.

"Votre venue ici est un plaisir mes amis. Je ne m'avance pas sur les décisions du village mais je suis heureux de votre demande. Vous êtes ici chez vous, vous le savez."

Il reprend le calumet que lui tend Galduk "est-ce bien raisonable ?"

Avec un sourire, Vent Sauvage vit que son frère de sang avait rejoint le cercle et que tous savouraient le calumet qui avait fait un tour complet du cercle, passant de mains en mains.
Oui mon ami, c'est tres raisonnable... *dit-il à Arkael* cela permet de communier avec les Esprits et de partager des moments paisibles avec des amis.
Et nous vous remercions de votre hospitalité.

Puis il entonna une prière en levant les paumes vers le ciel :

Ha-Wen-Neyu,
Regarde comme nous sommes fragiles
Nous savons que dans toute la création
Seule la famille des hommes s'est écartée du chemin sacré.
Nous savons encore que nous sommes divisés et
Nous savons que nous devons nous rassembler
Pour avancer dans le chemin sacré

Ha-Wen-Neyu,
Grand Esprit très Saint, Apprends-nous l'amitié, la compassion, l'honneur
Pour que nous puissions guérir la terre
Et nous guérir mutuellement.

Ataensic,
Esprit de la Terre, donne-nous ton pardon car nous t'avons offancé
Henga,
Esprit des Aigles, procure-nous ta grande sagesse car nous avons à parler.

Arkael voit Poussière de Rêve utiliser les 4 plantes sacrées et sortir les 4 bijoux sacrés. Le vent emporte les mots et chasse les porteurs-de-peau.

Il écoute Vent Sauvage engagé le chant sacré... la seconde nuit de la Voie de la bénédiction :
"Le soleil sera créé on dit que c'est prévu comme ça
Le soleil sera créé, on dit qu'il a tout prévu
Son visage sera bleu, on dit qu'il a tout prévu
Ses yeux seront jaunes, on dit qu'il a tout prévu
Son front sera blanc, on dit qu'il a tout prévu"

Il écoute comment le peuple sacré a créé le peuple de la surface... il commence à comprendre

Dékande écoute, respectueuse de ce rite qu'elle ne connait pas. Malgré l'effet de la fumée sur ses pensées, elle est surprise de découvrir son ami Arkael sous ce nouveau jour qu'elle ne lui connaissait pas... Lui aurait il caché tout un pan de sa vie ?

Ses pensées devinrent légéres, elle ferma les yeux pour mieux s'imprégner des paroles chantées...

A la voix de Arkael, le brave glissa un regard discret vers sa soeur et vit la moue sur le visage de la jeune squaw, suite aux paroles de l'homme blanc.
"Les Visages-pâles troubleront toujours les choses qui ne doivent pas l'être" *se dit-il, souriant sous cape.* "Mais soyons indulgents et enseignons-leur... un jour ils sauront."

Le calumet qui avait fait maintenant plus d'un tour complet revint dans les mains du fils de Plouf.
Vent Sauvage prit une longue bouffée en inspirant profondément puis ouvrit étroitement les lèvres afin que la fumée s'échappe lentement et monte doucement dans les airs pour s'y dissiper.
Il baissa la tête tout en fermant les yeux, appuyant son menton contre sa poitrine.
Le silence se fit...

Puis apres quelques secondes, le peau-rouge prit la parole d'une voix saisissante, teintée de tristesse et de résolution :

Écoutez-moi, amis de Keirhenn ! Mon cœur est triste et malade.
Depuis cette heure qui a marqué le soleil du 4ème jour du Mhaï de Akinglas, jamais plus je ne serai le même.

Quand je regarde maintenant vers le lointain, je peux voir les Shamanides, les Tumu'raux et les Humains étendus, massacrés, les corps jonchant le sol autour de la Capitale de Falorne.

Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, ainsi que du gibier.
Mais ils sont venus et ont volé notre terre en tuant tout être vivant, rougissant de sang la plaine de Shtekeldy.
Il est devenu difficile pour nous de survivre et nous avons dû fuir sans couvertures ni nourriture.
Je ne comprenais pas tout ce qui c'est achevé à ce moment, excepté que le rêve d'un peuple à été brisé là.
Je les ai vus avec mes yeux aussi clairement que je vous vois et aussi netement que je vois à présent Ratrille saigner de leurs coups, et je peux voir qu'autre chose est mort dans cette boue sanglante, trempée par la tourmente de la pluie.

Vous me voyez maintenant comme un homme pitoyable qui n'a rien fait, laissant détruire sa terre sans combattre, abandonnant son pays légué par le Grand Esprit, la tombe de son ancètre et tout ce qui lui est cher et sacré à lui et à ceux qui l'accompagnent.
L'arbre blanc marqué d'une cicatrice est mort.
Le temps est pluvieux et nous n'avons plus de couvertures.
Le gibier se fait rare...

* Il marqua une courte pose *

Mon père m'a transmis de nombreuses lois, qu'il avait appris lui-mêmes de son père.
L'une d'elle disait de traiter les hommes comme ils nous traitent, que nous ne devions jamais rompre un accord les premiers, que c'était une honte de dire des mensonges, que seule la vérité devait être dite.

Alors, à vous qui êtes mes amis avec qui je me suis battu contre les ennemis de Falorne et dont les ancètres on combattu aux côtés de mon père, en toute franchise et sans peur de montrer ma faiblesse je vous dit ceci :
Nous, les hommes blancs et les peaux-rouges, nous sommes une nation et vous serez nos frères.
Nous ne tuerons pas ou ne ferons de mal à aucun d'entre nous.
Nous nous comprendrons toujours lorsque nous viendrons chercher une vision sur la même colline.
Nous apprendrons les herbes et les racines et nous guérirons les gens.
Nous ne demanderons rien en contrepartie.
La vie d'un homme est courte.
Faisons en sorte que les nôtres soient remarquables.
Que le Grand Esprit nous guide !

Arkael sursaute en entendant la voie de son ami. Il ne comprend pas... il est sur de n'avoir point parlé. Il a juste écouté. Il entend pour la première fois le rituel... l'interrompre serait d'une bétise crasse. Il hausse légèrement les épaules. Il n'a pas du comprendre...

Il se laisse de nouveau porter par les paroles de Vent Sauvage. Les yeux légèrements fermés, il écoute et comprend.

Je découvre en Vent-Sauvage un Hataalii.

Je remarque pour la première fois qu'il forme avec Poussière de Rêve le dualisme parfait du peuple sacré : le caractère masculin et le caractère féminin.

Je l'entend parler de façon tres lointaine... mais je sais qu'il vient de terminer la première partie du chant de la nuit, la partie de la purification.

Vent-Sauvage tend les bras en avant et les agite. Ses gestes sont fermes et brutaux. C'est le chant du Réveil. Il saisit les masques des Dieux et les tire de leur sommeil. La voix de Vent-Sauvage est forte, elle résonne dans ma tête.

Il semble s'apaiser. Ses bras retombent... voici le temps de l'harmonie, de l'association des contraires.

Dékande sent bien que son esprit semble s'abandonner totalement. Les fumées lourdes des herbes du rituel s'insinuent doucement dans son corps et sapent ses résistances.

Dans un éclair de lucidité, elle tente de résister à la torpeur qui la gagne doucement . Elle ne veut pas se laisser emmener là où elle ne l'a pas décidé. Petit à petit elle reprend le contrôle de ses sens et de ses pensées...

Apres un long silence, Vent Sauvage reprit la parole alors que les plantes finissaient de se consumer :

Le Rituel est terminé et il me semble avoir exprimé tout ce que notre petite tribu avait à vous dire...

Nos vies sont très simples. Nous faisons ce que nous voulons.
La seule loi à laquelle nous obéhissons est la loi naturelle, la loi du Grand Esprit.
Nous n'en connaissons aucune autre et nous n'en avons pas besoin de plus.
Thaanis sont notre église et nous n'en avons pas non plus besoin d'une autre.
Notre livre sacré que vous appelez "Bible", ce sont le vent, la pluie, le soleil et les étoiles. Le monde est une bible ouverte, et nous autres, l'étudions depuis des milliers de lunes.

Nous avons appris que le Grand Esprit à tout créé d'une manière si simple. Il dirige l'Univers, et que tout ce qu'Il a crée a reçu la vie. Et nous lui devons tous la nôtre.

Nous avons tellement à apprendre de vous, et vous de nous.
Libre à vous de choisir d'accepter notre amitié et d'apprendre ou pas.
Mais nous ne donnons pas notre amitié aussi facilement.

Le guerrier au visage peint sorti un paquet de forme allongée de sa gibecière et le tendit respectueusement vers Arkael et Dekande...

Dékande prend délicatement l'objet des mains d'Arkael.

Elle semble perdue dans ses pensées... Puis, enfin, elle se décide à prendre la parole.

Mes amis, je suis heureuse de vous annoncer que les keirhennys se sont fait l'écho de mes aspirations en officialisant nos relations d'amitiés dans nos statuts.

Certains se sont souvenus du temps lointain où les ancêtres de nos ancêtres se sont cotoyés et appréciés face au plus mal de tous les temps. Les autres ont tout simplement su apprécier les liens existants.

Que mes paroles emportent partout sur Thaanis la nouvelle de notre amitié réciproque. Je laisse le papillon se faire le messager de Keirhenn où que ses ailes multicolores puissent l'emmener.

Elle ouvre le colis avec douceur et fait apparaitre un magnifique calumet de la paix de cérémonie. Elle semble très touchée de ce présent... Et un peu embarrassée aussi... Elle jette un coup d'oeil vers Arkael. Pourvu qu'il voit son appel de détresse...

Il reprend l'objet d'entre les mains de Dekande en lui souriant. Il prend dans sa poche les herbes et prépare l'objet.

Une fois prêt, il le tend à Vent Sauvage lui laissant l'honneur de la première bouffée.

Ils partagent ce moment de bien-être, de paix.