Sur la terrasse, un verre à la main

Derrière la bouteille Dékande, je suis derrière la bouteille. Viens, installe toi aussi. Toujours à courir : ton bureau, la salle du conseil, un monstre à droite, une missive à gauche ! allez jeune fille ! on se pose avec son Arkael.

Il prend la main de Dékande et l'attire à ses cotés. Affectueusement, il passe la main dans les boucles de feu. Enfin, prenant son temps il sert ses invités.

Alors félicitations Morrog ! Se jeter dans la bataille, ne pas fuir, c'est une belle preuve de courage. Les Dieux sont avec toi semble-t-il ! Je bois à ta santé ! et reviens vite en Juvan, l'expédition a besoin de tous ces hommes !
Dis moi Morrog, de quelle région es-tu originaire ?

Dékande éclate de rire sous la taquinerie !
Je ne t'avais pas vu ! D'accord je veux bien m'installer avec vous pour papoter un peu. D'autant plus que c'est l'anniversaire de Méphisto aujourd'hui non ?

Elle soupire, le regard dans le vague...
Je n'ai plus de nouvelles de Zongo... J'ai comme un mauvais présentiment...

Puis comme sortant d'un rêve elle se tourne vers Morrog
C'est beau de protéger ses amis... Faire rempart de son corps...

Tut tut la belle... ne compte pas sur moi, j'ai pris assez de beignes depuis mon arrivée en Juvan. J'ai un succes fou auprès des animaux juvanais... il m'a fallu emprunter quelques vêtements à mon ami Dridoc. Pour le coup, me voici englouti sous mon armure. Il va bientôt me falloir une paille pour déguster mon vin !!

Pour ma part, j'ai des nouvelles de la petite Chopine de Popeline. Il me tarde d'y faire un tour... Il parait que l'endroit est charmant et tres romantique. Zongo a du t'y inviter. Quand es-tu pensé ? Que me conseilles-tu ?

"Saturnin ne peut contenir un éclat de rire"
Héhé Morrog, tes compliments me viennent droit au cœur.. mais venter mes mérites de guerrier devant Seigneur Arkael me met mal à l'aise...Comment dire, il a un peu plus de bouteille que moi...Tellement qu'il peut se cacher derrière...^^

Sieur Arkael, il semble que votre valeur de combattant ne se voit pas aisément... peut être parce que vous passez trop de temps a courir les jupons des dames...
En tout cas, à mes cotés vous apparaissez comme un simple palefrenier...

"Saturnin fier comme un conducteur de chariot neuf, se retire dans sa chambre avant que l'orage ne tombe"

Perlin, revenant d'on ne sait où, enlève précipitament quelques toiles d'araignée de ses cheveux ébouriffés.. Il escalade de nouveau sa chaise et prend place, l'air de quelqu'un qui n'a jamais été absent.

Et bien voila qui est fait. On est tous sorti du labyrinthe et on est tous plus ou moins content du résultat. Nous allons rejoindre Tartatuelle pour y fonder un village, une sorte d'agence en faite.
Pour l'instant, je n'ai ni le loisir ni l'autorisation d'en parler plus, mais il s'agit d'une idée qui me plait et qui va unir les efforts de personnes aussi disparatre que MGV, Gaape, Asterie, Jâa, Cyan, Den Barjack, Psychea ou votre humble serviteur.

Oh, je vois que nous avons été rejoins par de nombreuses personnes, dont certaines que je n'ai point l'honneur de connaître. Dame Dékande, c'est toujours avec grand plaisir que je vous vois

Fini les âmes, bonjours soleil, mer et grands espaces. J'en sors plus aguéri, enfin je crois. Attention, j'ai pas dit grandi, à mon âge, la croissance est malheureusement terminé...
J'en suis au moins sorti entier et Niwyn a apprécié l'exploration, même si Hammer a grogné tout le temps qu'il faisait chaud, humide et qu'il n'y avait pas âme qui vive.. Je l'ai beaucoup aimé cette blague.. mais Hammer étant succeptible, je n'ai pas osé rire..

Perlin se sert alors, de manière plutôt cavalière, un verre de vin et sourrit à ses compagnons d'un soir.

J'ai hâte de connaitre votre agence... Une sorte d'agence tous risques peut être ? Vous avez sympathisé avec Den Barjack aussi ? Sombre passé que le sien, comme MGV d'ailleurs... Mais chacun doit avoir une seconde chance n'est ce pas ?

Dékande fait un grand sourire angélique à faire fondre les pierres...

Que pensez vous de la cuvée d'Arkael ? Son tonton avait bon goût non ?

Puis elle redevient sérieuse :
Le labyrinthe restera associé à un souvenir douloureux : La disparition de Darvick... Une atmosphére pesante...

Elle garde le silence, laissant sa phrase en suspens...

L'humeur de Perlin semble plus sombre maintenant. Il tient à la main une missive qui ne semble pas contenir que de bonnes nouvelles.

Et bien dame Dékande, notre village n'est pas encore fait. Un visible manque de communication fait que toutes les personnes sus-mentionnées ne sont pas toutes en adéquation avec la vision que certains, dont moi, avions de notre futur village.
J'avoue être pour le moins dépité. M'enfin, il est préférable que ce genre de problèmes surviennent avant que les premiers batiments ne soient construits plutôt qu'après.
Bref rien n'est encore fait, loin de là. Je pense m'être quelque peu emballé...

J'en suis désolée, Pinpin !

Fonder un village est facile mais le maintenir et lui donner son âme c'est bien plus difficile et cela nécessite l'adhésion de tous les villageois sinon c'est peine perdue... Vous avez raison, il est préférable que les questions se posent avant qu'après...

Allons, nous avons décidément de bien sombres pensées tous les deux ! Levons nos verres et trinquons au vin de grand tonton !

La jeune femme joint le geste à la parole et porte le verre de vin à ses lèvres...

Bien heureux de vous revoir Sir pinpin...
Je vois que la traversée du labyrinthe n'a pas été de tout repos. Je n'ai encore pas eu l'occasion d'y aller mais je compte bien en faire la visite, peut être aprés notre expédition en Juvan, parce qu'aprés le froid des steps, je dirais pas non à la chaleur moite du laby.

"Saturnin se permet lui aussi de prendre un verre de vin de la cuvée Tonton Arkael et se l'envois aussi sec dans le gosier"

Il les regarde à tour de role, souriant :

Mon oncle aurait été fier de vous. Surtout de Dékande. les femmes le rendaient fou... pour le plus grand malheur de ma tante. Il n'avait que peu de passion dans la vie : le vin, les fesses des jolies serveuses et la guerre. Je sais qu'il s'y connaissait en vin et qu'à la guerre, il n'y avait pas homme plus courageux. Pour les femmes !

Il lève son verre à son tour :
A cette soirée qui fête le retour de Morrog en Juvan, la sortie du labyrinthe pour Monsieur Pinpin et notre survie à nous les Juvanais !

Comme Saturnin : cul sec ! Mon grand tonton nous pardonne !

Elle dessert les assiettes et retourne poser le tout en cuisine. Sur son plateau, elle dispose la suite du repas et s'en retourne à la table sur la terrasse.

Les coupes de fruits se retrouvent devant les clients. Un coup d'oeil avisé lui fait remarquer une lampe qui s'éteint dans un lampion, une couverture qui manque et la bouteille qui se vide de nouveau.

Madame Sombre a terminé son alcool de son naniversaire. Vous voulez le gouter avant tout le monde ???!!!

Elle est toute à son affaire et sourit d'aise. C'est mieux que dans la taverne chic

Perlin sourrit à Mélisande. Le vin le rend un peu plus téméraire et il se permet même une flaterie concernant sa délicatesse. Il parrait pourtant bien triste maintenant. Une seconde missive vient de lui parvenir, et elle trône encore sur ses cuisses.

Et bien voila, pas de village encore pour cette fois. Ce n'est pas grave, nous avons éclairci quelques mal entendus et nous sommes désormais d'accord sur un point : c'est une mauvaise idée de s'associer pour monter un village.
Je pense que maître Gaape, maîtresse Psychea, m'sieur Haazel et moi allons partir pour le 3e continent. Certains d'entre nous semblent éprouver le besoin de frapper quelques chevaliers noirs
Nous n'abandonnons pas complètement notre projet d'agence mais il nous faudra rebondir dans quelques semaines pour y parvenir. Pour l'instant, l'esprit est à des occupations viriles, n'en déplaise à maîtresse Psychea.

Perlin trinque avec dame Dékande en lui adressant un triste sourrire puis se replonge dans la contemplation de son reflet à la surface de son vin mirroitant.

Il le laisse solitaire pendant un moment puis lui dit doucement :

Il faut le boire M. Pinpin. Il se regarde, se respire et se boit. Je comprend votre déception et je sais que vous trouverez une solution. Je reste persuader que vous faites bien d'en discuter maintenant. Même si fonder un village n'est pas un acte définitif, cela reste un engagement sérieux auquel il faut réfléchir longuement. De l'energie, du courage, de la patience, de l'abnégation, de l'affection et infiniment de respect ... c'est une infime partie des qualités d'un villageois. En échange, il reçoit de l'intérêt, de l'aide, du soutient, des rires...

Il repousse la coupe de fruits vides et se demande si l'alcool de Sombre serait une bonne idée

Accoudée à la table, Dékande pose son menton sur ses mains jointes. Dérriere son verre de vin, elle observe Pinpin entre ses paupières à demi fermées.

Ne soyez pas déçus... C'est normal. S'engager dans une structure aussi lourde qu'un village est quelque chose qui peut faire peur à certains.

Elle s'arrête quelques secondes, plonge son regard émeraude dans celui de Pinpin, attiré comme par un aimant :

Avez vous vraiment besoin de vous organiser en village ?

Psychea jette un oeil sur la terrasse, on lui a dit en bas qu'elle pourrait peut-être le trouver ici, mais elle ne voit que des Keirhennys et une chaise vide... d'où dépasse à peine du dossier quelques bouclettes frisées!

AH! c'est ici que tu te cachais petit sacripant! Une chance que Niwyn m'a dit que tu avais un message à donner à Arkael, rien compris une histoire de fleur...


oups... j'ai interrompu quelque chose? Pourquoi tout le monde tire des drôles de têtes...

euh ah oui, bonjour! Ça va? ^^

Il se lève promptement
Psychea, quel plaisir ! Il y a longtemps que je ne vous avais vu.

Il lui prend la main délicatement et s'incline :
Faites nous l'honneur, installez vous à nos cotés. Je vais demander à Mélisande de vous apporter un verre et une couverture chaude. La nuit tombe et il commence à faire frais. Les lampions nous offrent une lumière douce mais ne chauffe guère la terrasse.

Il saisit une chaise et l'installe à leur coté :
Vous connaissez Saturnin je pense. Voici Morrog qui chasse avec nous en Juvan et Falghor qui avance dans les apprentissages longs mais importants. Prenez place, je vous prie !

Elle s'assied avec grace à coté de M. Pinpin. Il regarde le joli contraste du maitre et de l'élève.
Nous discutons ensemble des plaisirs du village et des contraintes de devoir faire ou parler comme un. Il m'arrive souvent de me dire qu'une bannière jolie sur mon armure suffirait. Que le village ne change rien et que l'anonymat ouvrirait une période faste. Dékande a raison, fonder un village n'est peut-être pas la solution !

Dékande se redresse et se tourne légérement vers Psychea pour la saluer avec un grand sourire.

Un village apporte beaucoup de choses... Des ennuis aussi... Un peu plus d'aliénation... Mais c'est obligatoire pour vivre en communauté.

"Saturnin hésite quelques minutes à prendre la parole, mais l'effet du vin aidant, il glisse discretement"

Vous avez pu voir que la création d'un village est difficile.. mais ce n'est rien par rapport à la difficulté à le faire perdurer. Il y a peu encore, j'ai croisé mon vieil amis Ogmios qui avec plusieurs de ses amis d'antant a crée son village. Après mainte sacrifices, son village a pris forme mais n'habite plus que lui. Hier mon shamanide Pabwyn m'a envoyé une missive me donnant de ses nouvelles. Pas d'améliorations, il est toujours le seul habitant de son petit village.. triste.
Je veux pas me montrer décourageant, mais peux de villages perdurent... j'en félicite d'autant plus les anciens Keirhennys ici présent.

Psychea rougit légèrement face à l'empressement d'Arkael...

Merci, c'est bien gentil à vous. Il est vrai que cela fait longtemps que je ne suis pas passée en ces lieux, mais je vois que l'accueil y est toujours aussi... chaleureux...


Vous avez sans doutes raison, l'avenir de notre petit groupe ne passe peut-être pas par la construction, lourde et contraignante, d'un village à proprement parler. Nous resterons donc nomades, cela est plus proche de notre vraie nature. Une banière pourrait être la solution. Elle serait moins visible publiquement certes, mais pour l'image que nous avons de notre groupe, elle pourrait être amplement suffisante.

En voyant à quel point il est difficile d'organiser une petite dizaine de personnes afin qu'elles marchent toutes dans la même direction, je dois vous féliciter pour votre grand et fier village! J'ai entendu des rumeurs récemment concernant une lettre qui vous serait parvenue, et que certains en auraient profité pour vous lancer des pierres. Je crois que tous ces gens bien pensant feraient bien mieux d'essayer ne serait-ce qu'un instant de se mettre dans vos souliers avant d'accuser sans savoir! Cela n'est peut-être pas d'un grand réconfort pour vous en cette période trouble, mais sachez que certains reconnaissent l'excellent et dur travail que vous accomplissez ici!

En même temps, vivre un village est une aventure humaine exaltante. Je n'ai pas trouvé meilleurs amis que dans mon village et je sais que cette bannière nous lie. C'est vrai que cela rend responsable car toute action de l'un entraine les autres. Mais j'ai réalisé bien plus à leur contact que seul !
Il y a peu, j'ai posé quelques pierres pour cet édifice, ramasser du bois pour les portes ... ce temps donné à la construction m'a fait devenir Keirhennys. Avec les villageois, nous avons tous rêvé de ce lieu, il est à notre image. Je suis sur qu'une bannière n'aurait pas fait autant pour nos liens.

Maintenant Psychea, prenez cette couverture, je ne voudrais pas que vous preniez froid.

Doucement, il installe la couverture sur les épaules de la jeune femme et se rassoit.

Dékande regarde Psychea avec un regard étrange, indéfinissable...

Après quelques secondes, elle semble se ressaisir, fait un sourire à la jeune femme en face d'elle et murmure d'une voix douce, comme pour elle même :

La force principale de Keirhenn c'est que ses membres s'apprécient réellement. Nous pouvons paraitres divisés, multiples dans nos pensées, mais dès qu'il le faut tout s'efface devant le devoir envers la cité... Avec les défauts que cela peut parfois présenter...

Mais c'est aussi dans les épreuves de chacun que se forge l'esprit d'un village... Donner de son temps, de son argent, permet à chacun de se l'attribuer pour partie. je serais presque tentée de dire que c'est plus la construction de la cité qui est utile que les batiments en eux même : Le sentiment d'avoir quelque chose de commun à défendre. Ensembles.

Elle sert rapidement Psychea et la regarde attentivement

Bonjour, je vous sers une boisson chaude ou fraiche ? Le petit monsieur... c'est votre mari ?... enfin, votre amoureux ... hum... heu... disons ... mazette ... le monsieur... un mari quoi ...

A la question de Mélisande, perlin ne peut s'empêcher de laisser échapper un pouffement et tente de retenir un fou rire naissant..

Dame Psychea, c'est pas mon amoureuse, c'est mon professeur . Elle est gentille mais un peu plus exigeante que maître Gaape. Il faut dire qu'avec lui, tant que je suis capable de produire quelques effets magiques que ce soit, il est satisfait...
Mais vous savez dame Mélisande, il ne faut pas se fier à ma taille. J'ai beau être petit, j'ai un grand coeur Et j'ai plein de projets aussi ! Peut être un peu trop. Il arrive à maîtresse Psychea de me rappeler un peu à l'ordre, comme ce soir , lorsque je fais preuve d'un peu trop d'impulsivité à son goût. Heureusement, Niwyn sait se montrer plus raisonnable que moi et m'empêche de faire des bétises la plus part du temps.
Niwyn, c'est mon amie. Enfin pas ma chérie, c'est juste ma meilleure amie. Elle est shamanide vous savez. Très gentille, pas assez turbulente à mon goût mais elle est géniale sinon.

Et pis j'ai pas d'amoureuse, enfin je crois pas. En tout cas, je ne suis pas au courant

Psychea fait un sourire à Arkael lorsque celui-ci dépose la couverture. Son port de guerrier, ses attentions envers elle, il lui fait tellement penser à son Chdekeck...

Psychea sort soudain de ses pensées en entendant Mélisande lui poser des questions. Au début, elle a peine à comprendre de quoi celle-ci parle, puis elle se tourne vers Perlin et ne peut s'empêcher d'éclater de rire, ce qui semble embarasser encore plus la pauvre jeune fille.

Tu veux parler de Perlin? Oh non non, c'est mon apprenti, mon élève! Elle est bien bonne celle-là!


Elle se retourne ensuite vers ses hôtes, essayent de retrouver son sérieux.

Je ne voudrais pas que vous vous mépreniez sur mes paroles. Je ne voulais ici qu'affirmer le grand respect que je porte à votre village et ses villageois. J'aurais bien aimé que nous nous lancions nous-mêmes dans cette grande aventure qu'est la construction d'un village, mais je crains que celà ne soit hors de portée d'un petit groupe comme le nôtre. Les responsabilités que celà implique, lorsqu'elles sont divisées sur les épaules d'un nombre aussi restreint de personnes, pèsent lourd. Notre groupe est très uni et je sais que certaines tâches peu glorieuses, mais nécessaires à l'édification des bâtiments auraient pû altérer la bonne humeur de certains puisque nous aurions dû nous y atteler plus souvent qu'à notre tour et celà ne m'enchanterait pas.

C'est pourquoi, du moins pour l'instant, nous devrons remettre à plus tard ce projet. Mais nous souhaiterions tout de même renforcer notre lien, l'officialiser en quelque sorte et nous donner un vrai sentiment d'appartenance, c'est pourquoi une banière pourrait être adéquate en l'état des choses, quite à se fonder un village dans un avenir plus ou moins éloigné si les conditions favorables se présentent.